Sonate n°3 pour piano en fa majeur, « Anthropo-scène »
Musique : Rex Potam
J’ai rarement besoin d’introduire mes musiques. Celle-ci fait exception : s’agissant d’une musique à programme, je me dois d’en présenter les grandes lignes pour que, à la fois l’auditeur, mais aussi l’interprète, puissent comprendre ce que j’ai voulu signifier et comment interpréter cette sonate.
Cette introduction est aussi dans la partition.
Cette sonate pour piano a pour titre « Anthropo-scène ». Elle a pour ambition de décrire l’évolution de l’Homme depuis la nuit des temps jusqu’à nos jours.
C’est une ambition que j’ai dû limiter tant le sujet est vaste. Comme il fallait bien un point de vue, je reste centré sur ma vision de Français du XXIe siècle. Ce choix est pure commodité, j’ai bien conscience de devoir limiter ma composition en laissant beaucoup de choses de côté.
Le premier mouvement, le plus long, concentre la majorité de l’évolution humaine. La fin du mouvement se situe aux environs de la fin du XVIIIe siècle, juste avant la chute de l’Ancien Régime. Il s’agit bien entendu d’une forme sonate, avec un thème champêtre mettant en lumière un vision, sans doute idéalisée, du quotidien des habitants de nos contrées sans les progrès technologiques les plus récents.
Le deuxième mouvement est une valse. Il a pour toile de fond la Révolution Française, puis la révolution industrielle du XIXe siècle. Il s’agit d’un mouvement de transition et d’accélération.
Le troisième mouvement est sans doute le plus fou. Il se concentre sur nos périodes contemporaines, en commençant par les deux guerres mondiales. Sous forme de rondo, un thème revient inlassablement, qui décrit non seulement ces deux guerres, mais aussi malheureusement, celle qui est un peu trop dans l’air du temps…
Les intermèdes du rondo décrivent les différentes périodes entre ces guerres, y compris la guerre froide avec ses deux blocs, que je résous sur un air connu qui est sans doute l’emblème de cette période, la chute du mur de Berlin. Vient ensuite un épisode sur notre vie actuelle, avec son lot de contradictions, ses grandeurs et ses déchéances.
Ce mouvement, et donc la sonate, se conclut sur des épisodes futurs tels qu’on semble actuellement s’y préparer, peut-être prochainement douloureux, avant de finir sur une vision sans doute un peu optimiste de ce qui nous attend. Mais que serions-nous sans espoir ?